Qu’est-ce que la Communication non violente, ce que vous devez savoir?

Partagez sur les réseaux sociaux

Le 9 décembre 2022 Par Richard Desrochers

La communication non violente (CNV) est un processus de communication développé par Marshall Rosenberg à partir des années 1960. La CNV part de l’hypothèse que tous les êtres humains sont capables de compassion et ne recourent à la violence ou à un comportement qui nuit aux autres que lorsqu’ils ne reconnaissent pas de stratégies plus efficaces pour répondre à leurs besoins. Pour ce faire, voici ce que vous devez savoir au sujet du processus de la communication non violente.

La CNV repose sur quatre séries de principes

La communication non violente (CNV) est une méthode de communication avec soi-même et avec les autres qui vous aide à rester en contact avec vos besoins, vos sentiments et vos désirs. Elle vous montre également comment vous exprimer de manière à ne pas rendre les autres responsables de votre souffrance.

L’idée de la CNV est que nous faisons tous partie d’un grand système : lorsque quelqu’un fait quelque chose de « mal », c’est souvent parce qu’il a lui aussi été blessé ou mal compris par les autres. Lorsque nous pouvons voir la cause sous-jacente de nos propres actions et de celles des autres, nous pouvons commencer à mieux nous comprendre — nos similitudes plutôt que nos différences — ce qui augmente la compassion et la connexion entre les humains.

Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que ce n’est pas ?

La communication non violente est une façon d’être qui nous aide à exprimer nos besoins, nos désirs et nos émotions sans violence. C’est un langage que nous pouvons utiliser pour transformer un conflit en coopération. Il s’agit de développer les compétences nécessaires pour parler en notre nom plutôt que de compter sur les autres pour le faire.

En termes de style de communication, la communication non violente n’est pas :

  1. L’agression passive (c’est-à-dire les critiques indirectes ou déguisées)
  2. Les jeux de pouvoir (c’est-à-dire la manipulation)
  3. La colère

Les quatre étapes fondamentales de la communication non violente

Le processus de la communication non violente se compose de quatre étapes fondamentales :

  1. Observer sans juger (c’est-à-dire en gardant l’esprit ouvert). Décrivez les faits de ce que vous observez sans interprétation, évaluation ou jugement.
  2. Identifier les sentiments. Exprimez vos sentiments aux autres de manière honnête et respectueuse sans exiger qu’ils changent de comportement.
  3. Exprimer les besoins et les demandes exprimés ou implicites dans votre observation. Demandez aux autres comment vous pouvez répondre au mieux à leurs besoins et aux vôtres, au lieu de leur imposer vos propres désirs ou d’attendre d’eux qu’ils lisent dans vos pensées.
  4. Demandez les changements que vous souhaitez voir apporter pour que les besoins de chacun soient satisfaits de manière plus efficace et plus respectueuse, plutôt que de commander les gens comme des enfants qui ne savent rien de plus que ce que leur disent leurs supérieurs dans un système de hiérarchie du pouvoir (alias « styles de communication traditionnels »). Pas d’exigences ! Qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez l’un ou l’autre ; dites « Dites-m’en plus sur la façon dont… ? » puis répétez ce qu’il/elle dit jusqu’à ce que ce soit correct.

L’observation

L’une des parties les plus importantes de la communication non violente est l’observation neutre des choses. Lorsque vous essayez de désamorcer une situation, vous devez vous assurer que vos paroles et vos actions ne sont pas perçues comme un jugement ou une critique. Une observation est une description objective de ce que vous voyez se produire, sans analyse ni évaluation. Il ne s’agit pas d’une critique ou d’une accusation, mais d’une déclaration de fait neutre, utilisant le langage « je » plutôt que le langage « vous ».

Les émotions ou sensations physiques

Les sentiments, quant à eux, constituent un élément important de la communication. Ce ne sont pas des faits ; ce sont des sentiments. Et ils ne sont pas logiques. Ils peuvent être difficiles à exprimer et à comprendre, mais ils constituent un élément essentiel de toute conversation, car ce que nous ressentons affecte immédiatement notre façon de penser et de communiquer avec les autres. Les sentiments n’ont pas besoin d’être partagés — ils peuvent être les vôtres uniquement ou les vôtres et ceux de quelqu’un d’autre — mais si vous voulez que votre communication soit efficace (c’est-à-dire que vous obteniez ce que vous voulez), il est utile que les deux parties concernées partagent leurs sentiments ouvertement et honnêtement l’une avec l’autre afin que chacun dispose de toutes les informations nécessaires à une bonne compréhension.

Les besoins humains universels, tels que le besoin d’autonomie, de connexion ou de repos

La communication non violente (CNV) est un style de communication qui apprend aux gens à exprimer leurs besoins d’une manière respectueuse, empathique et saine. Pour ce faire, la CNV enseigne aux gens comment écouter les besoins qui se cachent derrière ce que dit l’autre personne. Pour que vous et votre partenaire puissiez répondre à ces besoins, vous voulez qu’ils le fassent d’une manière saine et durable (par exemple, pas en étant contrôlant ou en faisant de la rétention) et respectueuse des sentiments des autres (par exemple, ne pas dire à quelqu’un « tu dois arrêter de dépenser autant d’argent pour tes vêtements »).

La demande

La demande est une demande d’action claire et concrète, formulée de manière positive et sans aucune exigence. Cela renvoie aux besoins humains universels. Vous ne voulez pas exiger quoi que ce soit ; vous voulez qu’il fasse ce qu’il pense être juste, plutôt que d’être forcé à faire quelque chose contre sa volonté. Vous ne voulez pas non plus que cette demande ressemble à une critique : « Nettoie ton bordel ! » ou « Ne jette pas de nourriture par terre ! ». Ces déclarations peuvent mettre certains enfants sur la défensive ou les contrarier parce qu’on les critique plutôt que de leur demander de l’aide pour résoudre un problème. Également, vous devez éviter de demander trop de choses à la fois, car cela rend la situation accablante pour l’autre personne et il lui est plus difficile de savoir où elle doit faire ses efforts (et souvent, elle abandonne complètement).

Si votre demande comprend plusieurs sous-demandes (par exemple, « J’ai besoin que vous sortiez tous de ma chambre maintenant pour que je puisse finir d’étudier ; ensuite, j’aimerais avoir un moment de calme pendant que Timmy joue tranquillement tout seul dans sa chambre jusqu’au dîner), divisez ces sous-demandes en plus petites avant de parler avec l’autre personne. Cela peut sembler un travail supplémentaire pour vous, mais le fait de décomposer les choses en éléments gérables peut faciliter la communication pour toutes les personnes concernées [2].

Conclusion

La CNV ne remplace pas une « bonne » communication, mais elle offre une autre façon de communiquer qui peut être plus efficace dans certaines situations. Étant donné que la CNV vise principalement à établir un lien avec les autres plutôt qu’à les persuader ou à gagner un argument, elle est particulièrement utile pour ceux qui veulent améliorer leurs relations avec les autres sans recourir à des tactiques agressives.


Consentement à l'utilisation de cookies

Ce site web utilise des cookies ou des technologies similaires pour améliorer votre expérience de navigation et vous fournir des recommandations personnalisées. En continuant à utiliser notre site web, vous acceptez notre politique de confidentialité.